Qui sont vos partenaires locaux? Quelle est leur implication (humaine,
matérielle et/ou financière) dans le projet?
< extrait de l'interview d'Avertem par "Cap Solidarités" >
A Madagascar, nous avons de solides partenaires moraux:
1) Dans la région Analanjirofo:
* L'ESSA- département eaux et forêts (école supérieure des sciences
agronomiques)
Cette école, basée à Antananarivo au sein de la faculté des Sciences, gère
la forêt protégée de Tampolo, où se situent les trois villages
d'investigations. L'équipe Avertem est logée et travaille dans leur
campement. L'ESSA nous accompagne dans notre démarche, notamment en nous
introduisant auprès des chefs de village et des villageois, aussi par des
conseils et aides quotidiens à la fois logistiques, matériels, et
botaniques. Ainsi, un terrain a été mis à disposition pour créer le jardin
médicinal pédagogique pilote et construire un séchoir de plantes
médicinales.
En amont, à Antananarivo, les dirigeants de l'ESSA nous encouragent et
projettent d'envoyer leurs étudiants pour diverses recherches aidant à
atteindre les objectifs solidaires d'Avertem.
* L'antenne locale de la région Nord Pas-de-Calais, à Fénérive-Est
Reliée directement à notre principal partenaire moral et financier
français, elle nous accompagne dans toutes sortes de démarches à la fois
administratives et permettant de rencontrer les autorités locales. Elle
est présente pour l'équipe au quotidien, nous pouvons y travailler en
journée (contrairement à la forêt, il y a de l'électricité tout le temps,
ce qui s'avère bien utile dans la retranscription des enquêtes sur
ordinateur ! ).
* La direction régionale d'Analanjirofo :
particulièrement les départements santé et environnement
Après exposition du projet, ils nous ont encouragées dans notre approche solidaire ethnopharmacologique.
Ce partenariat permet notamment le ciblage des besoins locaux.
Il s'inscrit dans le cadre de la coopération inter-régionale décentralisée Nord Pas de
Calais / Analanjirofo.
2) Dans la capitale malgache d'Antananarivo
* Le parc national botanique et zoologique de Tsimbazaza
Forts de leur impressionnante collection nationale d'herbiers, les
botanistes de Tsimbazaza nous prêtent main forte dans la détermination des
espèces des plantes médicinales que nous mettons nous-même en herbier lors
des enquêtes ethnobotaniques. Pour exporter des herbiers en France, il est
nécessaire d'y laisser un double qui s'ajoute à leur collection.
* L'Université d'Antananarivo, notamment la faculté des sciences et la
faculté des lettres
Une convention inter-universitaire a été signée avec l'Université de Lille
2. Elle permettra des échanges étudiants autour du projet Avertem. Le
milieu universitaire permet l'accès à d'intéressantes ressources
bibliographiques. Aussi, des études pourront être menées sur les plantes
médicinales dans les facultés. Sont-elles efficaces? toxiques? Quelle es
la bonne posologie? Faut-il conseiller leur usage? Quel est l'impact de la
mise en culture sur la composition chimique de ces plantes?
Sans oublier les recherches autour de l'anthropologie médicale dans le but
de respecter les traditions d'usage de ces plantes.
De solides contacts ont été établis avec les départements botanique et
écologie végétale, pharmacologie, toxicologie et ethnologie.
* Le CNARP (Centre national d'application des recherches pharmacologiques)
L'aide est morale de par l'accès permis à leur herbier et bibliothèque.
C'est aussi un prestataire de services pour des études en laboratoire qui
seraient impossibles à mettre en place en faculté.
* L'A.M.E. (Association malgache d'ethnopharmacologie)
Ce partenariat récent permettra d'échanger avec de nombreux acteurs de
l'ethnopharmacologie malgache.
* L'institut national de santé publique et communautaire
Il entretient notamment des contacts directs avec tout un réseau de tradipraticiens
(=guérisseurs), mène une politique de valorisation de la médecine
traditionnelle et dispense une formation universitaire sur cette médecine. Ils pourront nous aiguiller dans nos investigations.